samedi 24 mars 2018

Sainte Edith Stein, sur la souffrance rédemptrice

Edith Stein Carmes Fribourg
«Le Christ est à la fois Dieu et homme, et qui veut partager sa vie doit avoir part à la vie divine et à la vie humaine. La nature humaine qu'il avait assumée rendait possible qu'il souffre et qu'il meure; mais la nature divine qu'il possédait de toute éternité donna à la souffrance et à la mort une valeur infinie et une force rédemptrice. La souffrance et la mort du Christ se perpétuent dans son Corps mystique et dans chacun de ses membres.

Tout homme doit souffrir et mourir; mais lorsqu'il est un membre vivant du Corps du Christ, sa souffrance et sa mort tiennent de la divinité du Chef une force rédemptrice. C'est la raison objective pour laquelle tous les saints ont demandé à souffrir, et il ne s'agit pas là d'un goût maladif pour la souffrance. Il est vrai qu'aux yeux de la raison naturelle cela semble de la perversion, mais à la lumière de la Rédemption, cela se révèle parfaitement raisonnable.»

(Sainte Edith Stein, La Crèche et la Croix, Ad Solem, 1995, p. 44-45)

Illustration : tableau du Titien Le Couronnement d'épines, 1573