lundi 1 juin 2020

Sainte Marie Mère de l'Église

Marie Mère de l'Église
Mémoire de Sainte Marie Mère de l'Église pour le lundi de Pentecôte

Le pape François a signé le 11 février 2018 le décret pour inscrire au calendrier romain la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église. Cette décision  a pour objectif de développer la “vraie piété mariale“. A partir de cette année, tous les diocèses et les paroisses célébreront donc tous les ans la fête de “la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l'Église“, le lundi de la Pentecôte. Cette célébration officielle souligne une caractéristique de la Vierge Marie, qui est à la fois mère du Christ et mère de l'Église.

La célébration de cette mémoire comprendra des lectures propres, en particulier celle de l’Évangile selon saint Jean où le Christ en croix affirme à Marie et Jean: “Femme, voici ton fils“, “Fils, voici ta mère“ (Jn 19, 25-34).

Le Souverain pontife, affirme ce décret, espère que cette mémoire favorisera “la croissance du sens maternel de l’Église“ et une “vraie piété mariale“. Cette célébration, explique aussi le cardinal Robert Sarah, aidera à “nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés“.

Marie Mère de l'EgliseExtraits du commentaire du Card. Sarah

"Le motif de la célébration est décrit brièvement dans le décret lui-même, rappelant le progrès réalisé dans la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie, suite à une meilleure compréhension de sa présence « dans le mystère du Christ et de l’Église », comme l’a expliqué le chapitre VIII de la Lumen gentium du Concile Vatican II. A juste titre, en effet, au moment de promulguer cette constitution conciliaire, le 21 novembre 1964, le bienheureux Paul VI a voulu reconnaître à Marie solennellement le titre de « Mère de l’Église ». Le peuple chrétien, en deux mille ans d’histoire, avait compris de plusieurs manières le lien filial qui unit étroitement les disciples du Christ à sa très sainte Mère. L’Évangéliste Jean rend un témoignage explicite à ce lien, en rapportant le testament de Jésus mourant sur la croix (cf. Jn 19, 26-27). Après avoir donné sa propre Mère aux disciples et ceux-ci à sa Mère, « sachant que tout était accompli », Jésus mourant « rend l’esprit » pour la vie de l’Église, son corps mystique. En effet, « c’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Église tout entière » (Sacrosanctum Concilium, n. 5).

L’eau et le sang qui ont jailli du cœur du Christ sur la croix, signe de la totalité de son offrande rédemptrice, continuent sacramentellement à donner vie à L’Église à travers le Baptême et l’Eucharistie. Dans cette communion admirable, qui doit toujours être alimentée entre le Rédempteur et les rachetés, la très sainte Vierge Marie a sa mission maternelle à accomplir. Ceci est rappelé par le passage évangélique de Jn 19, 25-34 choisi pour la messe de la nouvelle mémoire. (...)

En considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps, le Pape François a décidé que, le lundi après la Pentecôte, la mémoire de Marie Mère de l’Église soit obligatoire pour toute l’Église de Rite Romain. Le lien entre la vitalité de l’Église de la Pentecôte et la sollicitude maternelle de Marie à son égard est évident. Dans les textes de la Messe et de l’Office divin, le passage de Ac 1, 12-14, comme aussi celui de Gn 3, 9-15.20, lu à la lumière de la typologie de la nouvelle Eve, constituée « Mater omnium viventium » au pied de la croix du Fils Rédempteur du monde, éclaire la célébration liturgique. Le vœu est que cette célébration, étendue à toute l’Église, rappelle à tous les disciples du Christ que, si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu, il faut planter notre vie sur trois grandes réalités - la Croix, l’hostie et la Vierge : crux, hostia et virgo... Ce sont trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer, féconder, sanctifier notre vie intérieure et nous conduire vers Jésus. Ce sont trois mystères à contempler dans le silence (R. Sarah, La force du silence, n. 57)."

Robert Card. Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrement

Oraison :

Dieu de miséricorde, notre Père, ton Fils unique, en mourant sur la croix, a voulu que la Vierge Marie, sa mère, soit aussi notre mère.
Accorde à ton Église, soutenue par son amour, la joie de donner naissance à des enfants toujours plus nombreux, de les voir grandir en sainteté et d'attirer à elle toutes les familles des peuple.