vendredi 10 avril 2020

Vendredi Saint

Crucifixion, Giotto

Jésus est cloué sur la croix


« ...et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12,32)

Les bourreaux se mettent à l’œuvre, ils ont l'habitude; en quelques instants, vous voilà fixé sur la croix. Les deux larrons sont aussi crucifiés. Les clous s'enfoncent dans les mains et dans les pieds, la croix est dressée.

Je vous adore, ô Jésus en croix. Vous dominez la foule, vous dominez le monde, non seulement le monde de votre temps mais celui de tous les temps. Vous êtes le grand spectacle: Jésus en croix. C'est de là que vous régnez, que vous régnerez.

Je vous adore, ô Jésus en croix, livre vivant, livre de la Passion, livre de votre triomphe et des triomphes de l'Église. Apprenez-moi le langage de cette croix. Elle est toujours scandale, elle est toujours folie. Même nous chrétiens, nous qui voulons vous suivre, nous avons de la peine à déchiffrer son langage, à recueillir ses leçons; nous avons de la peine surtout à en comprendre l'application à nos vies. Ce langage de la croix est cependant un langage universel, le langage de tout chrétien, de toute âme fidèle.

Jésus, laissez-moi vous considérer. Je reviendrai pour vous voir dans cet état, voir votre corps affaissé, votre poitrine oppressée, pour entendre aussi les blasphèmes, les ricanements de l'enfer de ceux qui voient dans votre crucifixion un triomphe.

Ô Jésus, je vous prie pour tous les crucifiés de tous les temps, pour ceux de notre époque. Expliquez-leur le langage de votre croix, de votre crucifixion.

« Père pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34)

Extraits du livre : Jésus : contemplation du mystère pascal, Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (bienheureux), Éditions du Carmel