mercredi 22 janvier 2020

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Mercredi 22 janvier, Vêpres à 18h15 et temps de rencontre, avec des frères et sœurs de différentes confessions chrétiennes.

L’unité est l'un des désirs le plus qui jaillit du Cœur de Jésus, quand il s’adresse au Père au Cénacle, avant sa Passion : "que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé" (Jn 17). Dans cette prière sacerdotale Notre Seigneur demande que ses disciples soient "un", à l’image de l’unité entre le Père et le Fils.

Et Jésus précise comme but de cette unité : afin que le monde croie. C’est dire que la pleine unité est liée à la vie et à la mission même de l’Église dans le monde. Dès lors, on comprend facilement que l’annonce évangélique proposée à un monde qui ne connaît pas le Christ sera difficilement crédible, si les chrétiens sont divisés entre eux.

Le décret de Vatican II sur l’œcuménisme dit même que la division entre les disciples de Jésus « s’oppose ouvertement à la volonté du Christ, elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature » . Néanmoins, si les divisions sont réelles, elles ne détruisent pas notre foi en l’unité de l’Église.

En effet, l’Église est une et sainte dans sa source, et pour cause puisqu’elle est née du côté transpercé de Jésus. Pour nous approcher de ce mystère, prenons l’image d’un grand fleuve, le plus grand fleuve qui soit sur la terre, qui en avançant se sépare au fil du temps et prend des directions différentes, plus ou moins parallèles. C'est un peu l'image de l’Église. Elle est une, mais suite à des séparations il y a différents courants et même carrément différentes voies. Ces obstacles qui font que le fleuve se sépare, ces divisions dans l’Église sont dues au péché de l'homme.

Pour poursuivre avec la métaphore du fleuve, il ne viendrait à l'idée de personne d'imaginer que des moyens humains pourraient, à eux seuls, ramener l'ensemble de ces rivières en un seul cours d'eau. Pour l'unité dans l’Église c'est un peu comparable. Ce n'est pas par des moyens humains qu'elle se réalisera. L'unité, à vue humaine, est aussi impossible à réaliser que ramener de nombreux bras fleuve en un seul.

L’unité est avant tout un "don" du Seigneur, don qu’il faut demander par une prière inlassable et confiante. Et non seulement durant cette semaine. C'est la responsabilité et le devoir de chacun; il en va de la crédibilité de l’annonce de l’Évangile. Nous sommes donc encouragés à persévérer dans la prière, tout au long de l’année, car nous sommes conscients que la sainte cause du rétablissement de l’unité des chrétiens dépasse nos pauvres forces humaines et que l’unité définitive est un don de Dieu.

Prions Notre Père du ciel, car c’est Lui le maître de l'impossible.
Prions l'Esprit Saint, car c’est Lui l'artisan de l'unité dans l'église.
Enfin prions Notre Seigneur et Sauveur Jésus, spécialement au cours chaque Eucharistie quand le prêtre, montrant le Corps du Christ, reprend les paroles mêmes du Précurseur : "Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde".

Oui Seigneur nous te le demandons, enlève le péché de division, prends pitié de nos séparations, viens réunir les enfants de Dieu dispersés et mets en nous la soif de l'unité.