vendredi 20 mars 2020

« Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu. » Ps 45(46)

Chers Amis, voici l’extrait d’un courrier de notre Père Provincial aux frères de la Province :
Si l’heure n’est ni à la panique ni à la critique, elle est certainement à la prière et à la pénitence. Dans l’histoire, le peuple chrétien a toujours perçu les épidémies comme un appel à la conversion, à la supplication. Il me semble que notre mission consiste à être des communautés pénitentes au cœur d’une Église pénitente. C’est l’invitation quotidienne de la liturgie du Carême : « Revenez à Moi de toute votre cœur ». Les mesures prises par nos évêques et nos gouvernants vont certainement nous conduire à une vie plus retirée. N’est-ce pas l’occasion de nous remettre devant l’Unique nécessaire ? de nous appliquer à la vie régulière, de prendre le temps de la prière, de la lecture, de la vie fraternelle ? de nous « tenir devant Dieu pour tous », spécialement les plus souffrants des détresses de l’âme et du corps ?
De fait, ce temps de retraite forcée pourrait être une excellente opportunité pour beaucoup de nos contemporains de s’arrêter pour réfléchir au sens de leur vie, et idéalement de la tourner davantage vers l’Essentiel, de lever les yeux vers leur Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, d’intensifier leur relation à Dieu, par la prière, la lecture spirituelle, le partage, l’attention à l’autre, etc.
Arrêtez ! Sachez que je suis DieuNous pourrions prier dans ce sens avec le psaume 45 (46), dont le verset 11 semble bien illustrer cette situation : « Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu. Je domine les nations, je domine la terre. » Dieu lui-même prend la parole dans ce psaume pour lancer un appel afin que l’on reconnaisse non seulement sa transcendance mais aussi sa domination sur l’histoire, les nations et la nature.

Notons aussi la solide confession de foi en Dieu traverse tout ce cantique célébrant la maîtrise de Dieu sur les éléments cosmiques ainsi que sur toutes les peuples de la terre ; dont voici le début :
Dieu est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
ses flots peuvent mugir et s'enfler, les montagnes, trembler dans la tempête :
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers ; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !
Même si nous voyons que la situation se détériore de jour en jour, gardons l’espérance (« espérant contre toute espérance » Rm 4,18), que Dieu peut tirer un bien de ce mal.
A la prière de Saint Joseph, Époux de Marie, puissions-nous faire nôtres les sentiments du psalmiste pour intensifier notre supplication pour notre humanité souffrante et angoissée, pour les malades et pour les soignants.
Les frères Carmes de Fribourg vous redisent toute leur communion fraternelle dans la prière et ils ne vous oublient certainement pas lorsqu’ils célèbrent la messe, dont vous êtres privés actuellement, conscients que vous pouvez parfois vivre douloureusement ce jeûne sacramentel.

PS :