
Pourquoi le 13 ? Si, comme le recommandait le Card. Ratzinger, nous interprétons ce détail à la lumière de la Révélation, on pourra se souvenir que le 13 du mois était pour Marie, lorsqu’elle était sur terre, un jour important parce qu’au 13 du mois d’Adar, on faisait mémoire de la libération d’Israël par l’intervention d’Esther. Entre Fatima et le livre d’Esther, il y a plus d’un point commun.
Retenons-en trois seulement.
Tout d’abord, Esther par sa prière, son jeûne et sa foi fait basculer le cours de l’histoire d’Israël. De même, à Fatima, Marie nous dit que nous pouvons avoir une influence réelle sur le monde par la prière. En récitant des chapelets, nous avons le pouvoir « d’arrêter la guerre ».
D’autre part, Esther, par son intervention auprès d’Assuérus, permet d’empêcher l’extermination programmée du peuple d’Israël. De même, à Fatima, Marie nous dit que certaines âmes vont en enfer parce que personne ne prie et ne se sacrifie pour elles. C’est donc que notre prière et nos petits sacrifices, unis au Sacrifice rédempteur de Jésus sur la Croix, ont le pouvoir de sauver les pauvres pécheurs de l’enfer éternel. Nous avons le pouvoir, reçu de Dieu, d’ouvrir les portes du paradis à nos frères.
Enfin, l’histoire d’Esther nous montre comment Dieu retourne le cours de l’histoire par un « coup de théâtre ». Au moment où tout semble perdu, Dieu intervient, par l’entremise d’Esther, pour sauver son peuple. De même, à Fatima, Marie annonce que, si l’on ne fait pas ce qu’elle demande, la Russie répandra ses erreurs dans le monde, des nations seront anéanties… mais qu’à la fin son Cœur immaculé triomphera.
L’histoire de Fatima, à la lumière de celle d’Esther, nous invite donc à croire que notre prière est vraiment efficace, à aimer les pauvres pécheurs pour leur éviter l’enfer éternel et à espérer le triomphe du Cœur immaculé de Marie dans le monde. « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et j’aime et je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, n’adore pas, n’espère pas et ne vous aime pas ». Foi, espérance et charité qui, posées dans le Cœur immaculé de Marie, avec elle et en elle, parviennent à la plénitude de leur efficacité.
Fr. Baptiste de l'Assomption, diacre