"Quand Joseph se réveilla, il fit ("fecit", en latin) ce que l'ange lui avait ordonné et prit avec lui son épouse." (Mt 1,24)
Au fiat de Marie fait écho le fecit de Joseph. Marie et Joseph disent chacun oui à leur manière, l'une par la parole et l'autre par l'agir.
Le fiat de Marie et le fecit de Joseph inaugurent la nouvelle Alliance. Ici comme, au jardin d'Eden, dans l'histoire de la création (Gn 1), nous trouvons un couple. Marie est la nouvelle Eve. Et si Joseph n'est pas le nouvel Adam, - c'est le Christ - , il est appelé à tenir auprès de Marie le rôle que devait assumer Adam auprès d'Eve. En étudiant les passages de la Genèse on constate qu'Adam n'est pas tenu sa place, il n'a su assurer la protection de son femme, contrairement à Joseph qui a éminemment bien rempli sa mission.
Jean Paul II écrivit le 15 août 1988 au sujet de Marie :
« Dieu inaugure une Nouvelle Alliance avec l'humanité en elle, par son "fiat" maternel ("qu'il me soit fait"). C'est l'Alliance éternelle et définitive dans le Christ, en son corps et son sang, dans sa Croix et sa Résurrection. Précisément parce que cette Alliance doit être accomplie "dans la chair et le sang", elle commence dans la Mère. Grâce à elle seulement et grâce à son "fiat" virginal et maternel, le "Fils du Très-Haut" peut dire au Père : "Tu m'as façonné un corps. Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté" He 10,5-7 » (Mulieris Dignitatem 19).
Et au sujet de Joseph, le 15 août 1989 :
« L’homme juste [Joseph], qui portait en lui tout le patrimoine de l’antique alliance, a été lui aussi introduit dans le « commencement » début de la nouvelle et éternelle alliance, en Jésus-Christ. (Exhortation apostolique Redemptoris Custos 32).