vendredi 3 février 2023

Présentation du Seigneur au Temple - 2 février

(He 2, 14-18 ; Lc 2, 22-40)

La Chandeleur, que nous célébrons aujourd’hui, était à l’origine la fête de la Purification de la Vierge Marie, une des plus anciennes solennités de la Sainte Vierge, qui occupait le second rang après l’Assomption.

Conformément à la loi de Moïse, la mise au monde d’un enfant rendait rituellement impure sa mère (cf. Lv 12, 1-7). C’est pourquoi la Sainte Vierge devait s’abstenir d’aller au sanctuaire pendant les quarante jours que durait son temps de purification. À l’issu de cette période, elle devait se rendre au Temple pour offrir en sacrifice un agneau (1). La Vierge Marie monta donc avec Jésus et Joseph de Bethléem à Jérusalem pour offrir son sacrifice au Temple.

Or, la Loi demandait aussi que tout premier-né soit consacré à Dieu (cf. Ex 13, 2). La purification de Marie passe donc au second plan devant la Présentation de Jésus au Temple, devant sa consécration à Dieu, qui annonce et anticipe déjà son futur sacrifice sur la Croix.

La Sainte Famille se trouva donc sur l’esplanade du Temple pour accomplir ces rites, lorsque le vieillard Syméon s’approcha d’eux, prit l’Enfant-Jésus dans ses bras et bénit Dieu en disant : « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière des nations et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2, 29-31).

Notre-Seigneur Jésus-Christ est la « lumière des nations ». C’est bien cela que nous avons signifié par les cierges, que nous avons portés lors de la procession d’entrée, en commémorant la montée de la Sainte Famille de Bethléem au Temple de Jérusalem. Jésus est « la lumière du monde », comme il le dira lui-même plus tard, en prêchant dans le Temple, lors de la fête des Tentes : « Moi, je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12). Et saint Jean dit de lui dans le Prologue de son évangile : « Il était la lumière véritable, qui éclaire toute homme en venant dans le monde » (1, 9 ; cf. aussi 3, 19 ; 12, 46 ; etc.).

Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Notre-Seigneur n’est évidemment pas une lumière matérielle et sensible, qui réjouirait notre regard dans une atmosphère chaude et douillette. Non, Jésus est une lumière intelligible qui éclaire notre intelligence de la vérité. Il est le Verbe de Dieu, la Parole de Dieu, qui est venu dans le monde pour illuminer nos intelligences par la connaissance de la vérité.

Mais de quelle vérité ? De la vérité sur Dieu, notre Créateur, notre principe et notre fin, le sens ultime de notre existence ; de la vérité sur le péché, sur la domination du monde par Satan, sur la rédemption des hommes réalisée par le Sauveur, sur l’Église instituée par lui, sur les sacrements, sur le Jugement, sur le ciel, sur le purgatoire, sur l’enfer ; de la vérité sur ce qui est bon et sur ce qui est mauvais ; sur ce qu’il faut faire et ne pas faire, si nous voulons être sauvés et atteindre la fin pour laquelle nous avons été créés, à savoir la communion intime avec les trois personnes divines dans une félicité qui ne connaîtra pas de mesure ni de terme.

Voilà en résumé la vérité que Notre-Seigneur est venu nous révéler, la connaissance que Jésus est venu nous apporter. Or cette vérité sublime, cette connaissance suprême se trouve exposée en détail dans le catéchisme, et c’est là que nous devons la chercher pour en être éclairés (2). C’est dire le prix inestimable de ce livre et l’importance capitale de sa lecture. Lisons donc notre catéchisme, étudions donc notre catéchisme, chaque jour un peu ! Alors Jésus pourra vraiment illuminer nos cœurs et nous montrer le chemin qui mène au ciel.

Notes :

  1. La mère devait offrir en sacrifice un agneau et un pigeon ou une tourterelle. Si elle n’avait pas les moyens nécessaires, elle pouvait se contenter de deux pigeons ou de deux tourterelles (cf. Lv 12, 6.8). Voilà ce que fit la Sainte Vierge.
  2. Le Catéchisme de l’Église catholique, Paris, 2015, est le catéchisme du concile Vatican II. Il est très bon mais assez technique et par conséquent un peu difficile à lire. Le Youcat. Catéchisme de l’Église catholique pour les jeunes, Paris, 2011, est un catéchisme abrégé sous forme de questions-réponses facilement compréhensible, avec références au grand Catéchisme de l’Église catholique. Il a été fait pour les JMJ de Madrid en 2010 et convient parfaitement à une première approche.