But de l’accompagnement. L’objet de l’accompagnement spirituel est de discerner avec l’aide d’un frère comment grandir dans la vie spirituelle et mieux correspondre aux appels de Dieu. Il ne peut s’agir d’une simple conversation amicale, et moins encore d’une psychothérapie.
Liberté de conscience. La personne accompagnée est maîtresse de son cheminement. Le frère qui accompagne une personne peut lui donner des conseils mais ne peut en aucune façon se substituer à la conscience de celle-ci. La personne accompagnée ne remet jamais sa liberté entre les mains du frère pour lui obéir aveuglément.
Temps et lieu de l’accompagnement. Ordinairement, les entretiens ne dépassent pas une heure à une fréquence d’une fois par mois. L’accompagnement a lieu dans un parloir, ou bien dans le jardin. Si la personne accompagnée est mineure (moins de 18 ans1) ou vulnérable2, le parloir est obligatoirement pourvu d’une porte vitrée.
Fin de l’accompagnement. La personne accompagnée, ou le frère, peuvent mettre fin librement à l’accompagnement, sans avoir à se justifier.
Familles. Il ne convient pas qu’un même frère accompagne spirituellement plusieurs personnes de la même famille.
Dons. Les frères n’ont pas d’autres revenus que les dons qui sont faits à leur communauté, en particulier à l’occasion de leur ministère. Les personnes accompagnées peuvent, selon leurs moyens, faire de temps à autre un don à la communauté du frère en compensation du temps qu’il leur consacre.
Bienveillance. Le frère qui accompagne ne porte jamais de jugement sur la personne accompagnée, ce qui ne l’empêche pas cependant de rappeler éventuellement les règles de la morale chrétienne.
Discrétion. Le frère qui accompagne ne divulgue pas ce qui concerne la personne accompagnée ; s’il doit demander les conseils d’un superviseur, il anonymise toujours la situation.
Attitudes et gestes. Au cours de l’entretien, on garde une distance physique. Les gestes d’affection sont à proscrire. Dans le cas d’attitudes ou de gestes déplacés, ou encore de paroles inconvenantes, on avertira le père prieur ou le Père Provincial.
Signalement. En cas de manquement à cette charte, il faut avertir le Père Prieur ou le Père Provincial.
1 Motu proprio Sacramentorum Sanctitatis Tutela du 30 avril 2001.
2 « Personne se trouvant dans un état d’infirmité, de déficience physique ou psychique, ou de privation de liberté personnelle qui, de fait, limite, même occasionnellement, sa capacité de compréhension ou de volonté, ou en tout cas de résistance à l’offense » (art. 1 § 2, b Motu proprio Vos estis lux mundi du 7 mai 2019).
Père Prieur : Fr. Joseph de Jésus-Marie, Couvent des Carmes, Ch. de Montrevers 29, 1700 Fribourg, tél. 026 322 84 91
Père Provincial :