Chers frères et sœurs,
Le Christ, dans ses révélations à sainte Faustine, a demandé que le 2e dimanche de Pâques soit consacré à sa Miséricorde divine. Il a bien choisi ce jour puisque l’Évangile d’aujourd’hui nous fait accueillir trois dons de cette Miséricorde de Dieu : celui de l’Esprit Saint : « Recevez l’Esprit Saint » dit Jésus à ses apôtres en soufflant sur eux ; celui du ministère de la Miséricorde : « tous ceux à qui vous remettrez leurs péchés, ils leur seront remis » ; et, enfin la Révélation de ses plaies, qui sont le signe le plus parlant de la Miséricorde du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Commençons par considérer le don de l’Esprit. Jésus ressuscité se tient au milieu de ses apôtres et souffle sur eux. Pour accueillir ce don, je vous propose de porter votre regard sur l’image du Christ miséricordieux, de la graver au fond de votre cœur, de vous mettre à la place des Apôtres, et de laisser le Christ souffler sur vous aussi. En communiquant à ses Apôtres, et à chacun d’entre nous, son Esprit, Jésus nous offre le don le plus grand. Il nous donne Dieu lui-même, la Troisième personne de la Trinité, l’Amour du Père et du Fils. L’Esprit Saint, pourrait-on dire, est la Miséricorde personnelle du Père et du Fils. Il est l’Amour qui se penche sur notre misère. Comme dirait la petite Thérèse, pour que l’Amour soit satisfait, il faut qu’il s’abaisse jusqu’au néant et qu’il transforme en feu ce néant. Voilà ce que fait l’Amour du Père et du Fils qui est la personne du Saint-Esprit. Il est comme cette colombe de l’Arche de Noé qui, après le déluge, recherche une branche sur laquelle se poser. Cette branche, c’est notre cœur… ou plus précisément, notre misère, notre petitesse, notre bassesse, et même notre péché. L’Esprit saint, qui est le père des pauvres, fait son nid sur nos blessures et nos péchés. C’est ainsi qu’il s’engouffre d’une manière privilégiée pour combler par son amour, sa lumière et sa paix, le grand vide de notre cœur.