mercredi 22 juillet 2020

Sainte Marie-Madeleine, fête le 22 juillet

Marie-Madeleine Fra AngelicoVoici quelques textes carmélitains pour approfondir notre dévotion envers cette grande sainte fêtée le 22 juillet :

C'est demain Sainte-Madeleine, cette amante passionnée du Christ pour laquelle j'ai une dévotion toute particulière. Aimons comme elle, que ce soit notre modèle, restons près de Lui, silencieuses, recueillies, oubliant tout comme elle et ne voyant que notre unique Tout, Celui auquel nous avons tout donné. J'aime tant ces lignes que le Père Lacordaire adresse à Marie-Madeleine: «Que cherchez-vous? Il n'y a plus rien à chercher, Marie, vous avez trouvé Celui que vous ne perdrez plus. Vous ne le demanderez plus à personne sur la terre, à personne dans le Ciel, à Lui moins qu'à tout autre; car Lui c'est votre âme, et votre âme c'est Lui. Séparés un moment vous vous êtes rejoints dans le lieu où il n'y a plus d'espace, plus de barrière, plus d'ombre, plus rien de ce qui empêche l'union et l'unité. Vous êtes un comme Il le souhaitait, un comme vous l'espériez, un comme l'est Dieu dans son Fils, au fond de cette essence que vous habitez par la grâce et que vous habiterez un jour par la gloire »... Ne trouvez-vous pas que ces lignes sont un peu pour nous, ma petite sœur? Oh! arrivons à cette «Unité» consommée en Lui! A Dieu, soyons bien à Lui.
(Ste Élisabeth de la Trinité, Lettre 75)

Au sépulcre saint, Marie-Madeleine
Cherchant son Jésus, se baissait en pleurs
Les anges voulaient adoucir sa peine
Mais rien ne pouvait calmer ses douleurs.
Ce n'était pas vous, lumineux archanges
Que cette âme ardente venait chercher
Elle voulait voir Le Seigneur des anges
Le prendre en ses bras, bien loin l'emporter...
Alexander Andreyevich Ivanov
Auprès du tombeau, restée la dernière
Elle était venue bien avant le jour
Son Dieu vint aussi, voilant sa lumière
Marie ne pouvait le vaincre en amour!
Lui montrant d'abord sa Face Bénie
Bientôt un seul mot jaillit de son Cœur
Murmurant le nom si doux de: Marie
Jésus lui rendit la paix, le bonheur.

Un jour, ô mon Dieu, comme Madeleine.
J'ai voulu te voir, m'approcher de toi
Mon regard plongeait dans l'immense plaine
Dont je recherchais le Maître et le Roi
Et je m'écriais, voyant l'onde pure,
L'azur étoilé, la fleur et l'oiseau:
« Si je ne vois Dieu, brillante nature,
« Tu n'es rien pour moi, qu'un vaste tombeau.
(Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, PN 23 Au Sacré Cœur de Jésus)

Mon âme fatiguée aspirait au repos, mais de tristes habitudes ne lui permettaient pas d'en jouir. Or, il arriva un jour qu'entrant dans un oratoire, j'aperçus une image de Jésus-Christ
Marie-Madeleine
couvert de plaies, qui se trouvait là pour être exposée dans une fête prochaine. Elle était si touchante, c'était une représentation si vive de ce que Notre-Seigneur endura pour nous, qu'en voyant le divin Maître dans cet état, je me sentis profondément bouleversée. Au souvenir de l'ingratitude dont j'avais payé tant d'amour, je fus saisie d'une si grande douleur qu'il me semblait sentir mon cœur se fendre. Je tombai à genoux près de mon Sauveur, en versant un torrent de larmes, et je le suppliai de me fortifier enfin de telle sorte que je ne l'offense plus désormais.

J'avais pour la glorieuse sainte Madeleine une tendre dévotion; très souvent ma pensée s'occupait avec bonheur de sa conversion, surtout lorsque je venais de communier. Certaine alors que le divin Maître était présent en moi, je me tenais à ses pieds, je les arrosais de larmes qui, ce me semble, ne devaient point lui déplaire. Je ne savais ce que je disais; mais c'était de sa part trop de faveur d'agréer ce tribut de mes larmes, puisque le sentiment qui en était la source devait si tôt s'effacer de mon âme. Je me recommandais à cette glorieuse sainte et je la conjurais d'obtenir mon pardon.

Jamais, je crois, elle ne se montra aussi propice à ma prière que dans la circonstance dont je parle. Cessant dès lors de me fier à moi-même, je mis en ce bon Maître toute ma confiance. Je lui dis, me semble-t-il, que je ne me lèverais point de là qu'il n'eût favorablement accueilli ma prière. Je tiens pour certain qu'il l'exauça, car dès ce jour je ne cessai plus de faire de rapides progrès.
(Ste Thérèse d'Avila, Vie 9, Conversion)